Depuis l’étude de Lidwell dans les années 80, le flux unidirectionnel apparait comme le système de traitement d’air le plus efficace. Mais est-ce vrai? Il s’agit d’une controverse lancée principalement par l’équipe Berlinoise de Petra Gastmeier. Plusieurs études successives décrivaient des résultats en défaveur du flux unidirectionnel. Par ailleurs, une revue de la littérature plaçait le flux unidirectionnel comme un facteur de risque d’infection post-opératoire. L’installation et la maintenance coûteuse d’un flux unidirectionnel justifie la réalisation d’une analyse médico-économique.
Une étude récemment publiée a modélisé l’aspect coût-efficacité du flux unidirectionnel en chirurgie prothétique en orthopédie. Lors de cette étude, la combinaison de l’antibioprophylaxie + flux laminaire représentait un surcoût global de 3,1 millions d’euros et une perte de 127 QALY « année de vie ajustée par sa qualité ». Ces résultats amenaient à ne pas recommander le flux laminaire.
Il y a maintenant une évidence pour ne pas recommander le flux laminaire. L’intérêt d’un tel système est théorique. La « laminarité » n’est obtenue que dans un système parfait, à savoir une salle hors présence humaine et portes fermées. La réalité est toute autre, avec les mouvements de scialytique, de personnels dans le flux, de porte modifiant les caractéristiques du flux.
A quand de nouvelles recommandations sur ce sujet ?