Le CPias en association avec l’ARS des Pays de la Loire a mené une étude qualitative visant a évalué les perceptions, représentations et les pratiques concernant le port du masque en population générale. Des entretiens courts auprès de 116 personnes ont été menés dans l’espace public extérieur d’avril à décembre 2021 dans 11 communes des Pays de la Loire.
La majorité des participants ne se rappelait pas avoir appris à porter un masque, voire étaient convaincus que porter un masque ne s’apprenait pas (savoir expérientiel). Le masque est passé d’un instrument sanitaire à un accessoire vestimentaire obligatoire dont on attend principalement qu’il ne perturbe pas le quotidien et n’entrave pas les interactions. Le masque est présenté comme quelque chose qui contraint voire empêche l’interaction. Tout se passe comme si le masque mettait en péril la qualité des interactions sociales. L’imaginaire de la contagion se restreint à la foule et non à l’entourage. Plus les personnes, amis, familles, et les lieux, rues du voisinage, intérieurs des logements, appartiennent au registre du proche moins le port du masque est ressenti comme légitime et justifié. En famille et entre amis, les personnes interrogées arguaient du « bon sens » pour légitimer leur choix de ne pas porter le masque. Ainsi, la distanciation était évoquée comme une solution alternative au masque. Les institutions (école, travail) jouent un rôle central dans la structuration d’une pratique régulière du port du masque, et dans la transformation du port du masque en habitude. Sur le long terme, chaque nouveau changement de doctrine décrédibilise un peu plus les qualités sanitaires du masque.
Cela nous amène à formuler les préconisations suivantes : (i) Renforcer le caractère sanitaire du masque et son impact sur la prévention individuelle de la COVID-19, (ii) Renforcer et valoriser le rôle des institutions, (iii) Changer de paradigme et de système.
Rapport complet: Rapport Qualimask qualitatif 25 01 2022